1. La galette

Le début de la période a été marquée par la préparation du goûter de la galette. Chacun devait avoir fini sa couronne pour le jour J. Les Moyens ont travaillé sur le mélange de deux couleurs primaires pour fabriquer des couleurs secondaires : vert ou orange. Les Grands ont travaillée sur la nuance plus claire, en ajoutant du blanc au bleu ou au rouge pour obtenir du bleu clair ou du rose. Nous avons peint nos couronnes avec ces couleurs et une couleur métallisée (dorée ou argentée). Les Grands se sont servis de feutres métallisés pour décorer leurs couronnes avec trois sortes de graphismes : les piques, les boucles à l’envers et les spirales. Tandis que les Moyens ont utilisé un gabarit pour tracer des zigzags et ont utilisé ces zigzags pour tracer des triangles.

Puis est enfin arrivé le jour J (assez vite finalement, le vendredi 17 janvier…) Nous avons partagé le goûter avec les Moyens et les Grands de l’école. Certains ont eu la chance de devenir roi ou reine en tombant sur la fève. Il faut être bon joueur : seulement trois fèves pour toute la classe !

2. Le vocabulaire de la classe

En partant de l’album de jeunesse L’énigme du tableau noir de Richard Byrne, nous avons travaillé sur le vocabulaire de la classe (mots noms, adjectifs et verbes). Nous avons profité du moment où certains élèves partaient faire des jeux de société (mathématiques) pour travailler le vocabulaire en groupe restreint. Le vocabulaire a été associé à des images d’abord projetées sur écran, puis reprises sur des cartes-mots. Le vocabulaire a été repris par des petits jeux. Premier jeu : un Grand faisait deviner par une phrase précise ce qu’il voyait dans le sac de la maîtresse (à quoi l’objet ressemble, à quoi il sert) et les autres enfants devaient trouver la réponse. Deuxième jeu : un Moyen devait choisir une carte-mot (sur le thème du vocabulaire de la classe), signalait qu’il l’ajoutait à ce que l’on avait déjà mis, un autre Moyen devait retrouver et nommer tout ce qui avait été mis dans le sac de la maîtresse, le meneur faisait la vérification en sortant au fur et à mesure toutes les cartes qui étaient dans le sac.

Par la suite, les Grands ont réalisé un travail qui consistait à remettre dans l’ordre les cartes-mots fournies par l’enseignant pour en faire une phrase donnée. Il s’agissait de prendre conscience que, dans une phrase écrite, on met les mots les uns à côté des autres en respectant l’ordre de la prononciation orale de la phrase. Ce n’est pas évident !

Par ailleurs, les Grands ont remis dans l’ordre les images séquentielles de l’histoire de L’énigme du tableau noir de Richard Byrne.

3. Un milieu particulier : la banquise

Durant cette période, nous nous sommes intéressés au milieu particulier qu’est la banquise.

Les Moyens ont étudié l’album de jeunesse Plouk de Christel Desmoinaux avec Mme Lefebvre. Les Moyens et les Grands ont étudié l’album de jeunesse Sila : Le raccommodeur de banquise de Justine Vergès et Gaëtan Serra, ainsi que le documentaire Les animaux de la banquise-Mes P’tits DOCS chez Milan Jeunesse. Nous avons aussi visionné un documentaire Les enfants du désert – Joanasi, enfant de la banquise de Patrick Profit, qui nous a permis de voir comment vivent les Inuits de nos jours. Enfin, nous sommes aussi allés au château-musée de Boulogne-sur-Mer pour visiter la partie consacrée à l’Alaska.

A partir de tout cela, en cuisine, nous avons réalisé un igloo (niveau maternelle) pour fêter les anniversaires du mois de janvier. Nous avons fait un fondant au chocolat que nous avons couvert de chocolat blanc, puis de chamallows coupés en deux.

En arts plastiques, les Moyens ont réalisé un igloo (à base de papier mâché peint en blanc et de coton) et des pingouins en pâte à modeler. Les Grands ont réalisé des pingouins à partir de papiers de couleur découpés qu’ils ont collé sur un fond composé de lignes horizontales peintes à la gouache. Les Moyens ont réalisé un fond composé de cercles concentriques dans un dégradé de gouache bleue pour simuler la nuit. Sur ce fond, ils ont collé des silhouettes de pingouins. Les Moyens et surtout les Grands ont réalisé des productions collectives représentant des ours polaires (travail des Grands) sur la banquise (travail des Moyens et des Grands). Les Moyens avaient tenté auparavant de modeler des ours polaires avec de la pâte à modeler de différentes couleurs.

En sciences, les Moyens et les Grands ont cherché comment réaliser une « banquise » pour notre figurine d’ours blanc. Nous avons suivi pour cela la démarche d’investigation qui consiste à se pose une question, trouver des hypothèses, réaliser une expérience, observer les conclusions et faire un bilan : il faut de l’eau dans un récipient avec la figurine d’ours que l’on met dans un endroit très froid (le congélateur). Puis, les Grands ont cherché comment réaliser une banquise décorée comme une patinoire brillante sur laquelle notre ours pourrait se déplacer. Ils ont suivi la même démarche scientifique. Ils ont deviné et donc compris qu’ils fallait mettre l’ours dans un second temps pour qu’il ne soit pas coincé dans la glace. Ils ont compris que la glace fond si on la laisse dans un endroit plus chaud (comme la classe).

Moyens et Grands ont découvert quelques animaux de la banquise et ont appris à distinguer les vrais pingouins des manchots du Pôle Sud. Ils en ont profité pour mettre une petite trace, adaptée à leur niveau, dessinée et écrite, dans leur carnet de découverte.

Moyens et Grands ont aussi appris des chants en lien avec ce thème (cf chapitre 11).

4. Lecture, écriture

L’apprentissage du codage de l’écrit passe par plusieurs éléments travaillés par les enfants.

Le graphisme va développer la motricité fine qui va permettre le tracé de l’écriture. Les Grands se sont entraînés à reproduire des associations de graphismes en respectant l’orientation de gauche à droite, les associations de tailles et les liens entre les différents graphismes si nécessaire. Ils ont aussi retravaillé des graphismes qui leur posaient problème, chacun selon ses difficultés, sur pochette plastique ou ardoise d’entraînement. Les Moyens ont travaillé le trait oblique, d’abord en manipulant de petits bâtonnets (pour reproduire des sapins ou des montagnes), puis en utilisant un gabarit pour tracer des zigzags et des triangles (sur les couronnes), puis en peignant un quadrillage oblique pour décorer des dessins de galettes, puis en traçant à main levée des zigzags pour dessiner des couronnes. Ils ont aussi travaillé le graphisme du créneau, de même avec des bâtonnets, puis avec des feutres.

L’écriture cursive a été travaillée par l’écriture des prénoms pour les Grands, sur pochette plastique avec ou sans modèle, puis sur papier ligné pour ceux qui avaient franchi la première étape. Les Moyens, eux, ont travaillé l’écriture de leur prénom en capitales d’imprimerie.

En phonologie, les Grands ont travaillé la manipulation de syllabes : supprimer des syllabes successives, discriminer des syllabes, inverser l’ordre des syllabes données pour retrouver des mots. Ils ont trié des mots selon leur rime ou leur attaque. Ils ont tenté de discriminer des rimes et des attaques. Pour cela, ils ont fait des jeux oraux : la marionnette qui mange les syllabes, le pigeon-vol, la boîte ou la poubelle…

En lecture, les Grands ont dû remettre dans l’ordre l’alphabet script par manipulation d’étiquettes. Les Moyens ont travaillé la discrimination visuelle à partir des noms de couleur, en utilisant un référent et à partir des lettres-« œufs » à reconstituer avec un modèle associant lettres en capitales d’imprimerie et lettres en script.

Pour les Grands l’association progressivement d’un son et d’une lettre s’est prolongée lentement, accompagnée de la méthode Borel-Maisonny. Un travail d’application a été proposé à partir des noms de couleur. Un autre travail de prise d’indices a été réalisé à partir de quelques mots sur le thème de la banquise.

Tout cela a permis de petits essais d’écriture collectifs (sorte d’écriture phonétique). Les Grands ont essayé d’écrire quelques mots, avec une recherche collective.

5. Formes, grandeurs et espace

Les Moyens ont travaillé la reconnaissance du carré, plus particulièrement, et le tracé du triangle (cf chapitre précédent sur le graphisme).

Les Grands ont travaillé les notions : sommet (ou coin) et côté. Nous avons utilisé les pièces du jeu du tangram. Il fallait les assembler entre elles par les sommets, puis par les côtés de même dimension.

Les Grands ont aussi travaillé la représentation de l’espace en 2D : réaliser un plan simple et l’utiliser. Il s’agissait de représenter les ateliers (ensemble de tables) de notre classe avec des formes géométriques planes en plastique, puis de les tracer au crayon sur sa feuille, en respectant leur emplacement les uns par rapport aux autres. Ensuite, il a fallu suivre un parcours simple (tracé par l’adulte) sur ce plan. C’est loin d’être facile.

Ils ont aussi travaillé le vocabulaire permettant de dire où se situe « un trésor » (gommette) par rapport à des cubes.

Quant aux Moyens, ils ont dû essayer d’évoluer dans un jeu de labyrinthes en 3D, avec une petite figurine aimantée dans les mains. Puis, ils ont fait un exercice de labyrinthe en 2 D, au crayon de bois.

Les Grands ont aussi travaillé la représentation de l’espace avec l’apprentissage progressif de la programmation de la blue-bot. Il fallait programmer le déplacement que devait faire la petite « coccinelle ».

Grands et Moyens ont travaillé les algorithmes en manipulant du petit matériel : jetons, cubes, pièces de différents jeux, formes planes, solides et chaînons géométriques. Les Moyens devaient réaliser un algorithme de deux puis trois éléments (rouge/vert/bleu/rouge/vert/bleu, etc… avec des cubes puis des jetons sur un tapis) Les grands, quant à eux, devaient trouver comment était organisé l’algorithme (l’enchaînement de formes) pris en photo, le reproduire avec le petit matériel et le prolonger.

Les Grands ont travaillé les différences de longueurs avec le jeu Longueurs en Couleurs. Il s’agissait de remplir un « chemin » pré-établi avec des barres de longueurs données.

Enfin, Moyens et Grands ont travaillé le pavage avec le jeu du tangram. Sur les fiches des Moyens, il fallait poser les formes sur les modèles dessinés, sur celles des Grands, les modèles étaient légèrement éloignés : ils pouvaient être en taille réelle, puis en plus petit.